Relation amoureuse toxique : comment en sortir à temps !

Sortir à temps d’une relation amoureuse toxique, en tout cas non épanouissante, c’est ce que j’ai réussi à faire et je vais t’expliquer comment. J’aurais pu être encore plus rapide et me préserver un peu plus, si j’avais su me fier aux premiers signes et si j’avais écouté les copines les plus proches…

Je te retrouve donc encore une fois le coeur en peine. En fait, je triche. Quand je vais très bien, je ne ressens pas le besoin d’écrire. Écrire ici est devenu vraiment thérapeutique, ce qui peut te donner l’impression que j’ai une vie de merde ou que je suis dépressive…alors que je me ressens plutôt comme pétillante d’énergie et de projets.

Je suis débordante de vitalité sur quasi tous les aspects de ma vie, sauf en amour bien sûr, où là je suis plutôt plombée. La force de l’expérience sans doute : 5 ans d’errance amoureuse et de fiascos. Et sur ma famille, où là je suis plutôt lucide : la force du constat, personne ne m’appelle si je n’appelle pas. C’est mon prochain chantier, une fois que j’aurais avancé le dossier « trouver un homme ». D’ailleurs, les psy qui me lisent se marrent sans doute. Quelle cruche! Elle devrait commencer par le dossier famille si elle veut avoir une chance d’aboutir sur le dossier homme!

Une relation amoureuse toxique

Un petit problème dans le couple…

Alors, aujourd’hui, je te raconte comment arrêter une relation amoureuse toxique avant qu’il ne soit trop tard. C’est à dire, tant que tu en es au suicide au Nutella et pas au suicide en vrai. Donc, avec un temps d’anéantissement prévisible de 7 jours, sans rechute bête. Par rechute bête, j’entends : un appel, un petit SMS, un like sur une publication, une story visionnée. Non, non, et non ! Interdit. 7 jours de sevrage strict, ça suffit en général pour sortir de la phase amorphe.

Allez, je te raconte. Tu te souviens de mon bellâtre au petit problème ? Appelons le Valentin. Valentin donc, est un homme séduisant, qui a toutes les qualités pour me faire succomber. Il me plaît gravement depuis 10 ans : nationalité de l’est, profondément généreux et altruiste, féministe convaincu et brillant en affaires. Ce n’est pourtant pas un infâme requin aux dents longues, il est aussi capable de sensibilité, d’écoute et de qualités de coeur. Tu as vu venir le bon gros zèbre HPI HPE, appelle-le comme tu veux, en tout cas, habitue-toi, les zèbres HP, c’est ma spécialité !

Je t’ai déjà raconté mon premier rendez-vous au restaurant avec ce requin en affaires. Alors que j’étais déjà complètement sous le charme, Valentin m’avait fait part d’un petit problème. Il n’était pas vraiment divorcé. Pas du tout en fait. Il avait pris la décision dans sa tête, faisait chambre à part, mais sa femme, léger détail, n’était pas informée.

Un homme indisponible

Après une longue réflexion de 6 minutes et 15 secondes, nous nous embrassions et déjà le fiasco était prévisible. Le troupeau de copines votait tout de même pour lui laisser sa chance. Moi, je sentais bien que j’allais morfler. J’ai donc mis très vite un terme à cette relation à fort potentiel. Je ne voulais pas être sa maîtresse, ni que sa femme me tombe dessus d’ailleurs.

Valentin, sevré de sexe alors qu’il venait tout juste d’y regoûter, a donc attaqué le chantier divorce manu militari. Avocat, lieu de vie, annonce à sa femme et aux enfants, le tout en quelques semaines. J’ai donc succombé à nouveau. Misère. Je n’avais pas réalisé que cette situation allait m’enfermer encore plus que le rôle de maîtresse.

Finalement, je n’avais plus rien à dire, ni à mettre dans la balance, Valentin faisait de son mieux et se débattait dans les remous de sa séparation. Je vais préciser ici que ce n’est déjà pas simple de se séparer après 20 ans d’union et des enfants jeunes, j’en ai bien conscience. Mais là, sa femme, pour laquelle je suis sincèrement empathique, s’est trouvée tellement mal à l’annonce du divorce, qu’elle a dû s’isoler plus d’1 mois, sans pouvoir prendre aucune décision, ni gérer quoi que ce soit (au hasard, les enfants)… Je ne te raconte pas ma mauvaise conscience de surcroît !

Tu comprends déjà la suite. Valentin s’est alors mis à se plaindre comme toutes les femmes mariées : « et ma charge mentale, et tu imagines, tout à gérer, les enfants, les courses, le ménage, le travail…. ». Oui chéri. J’imagine bien, j’ai été en couple 14 ans avec un homme qui n’assumait pas grand chose à la maison. Valentin n’arrivait plus à me voir, ni à m’appeler, ni même à envoyer des messages. C’est là que les love coachs entrent en scène avec leurs 3-5-7-9 meilleurs secrets (ce mystère des nombres impairs) pour qu’un homme réponde à tes SMS.

La frustration de l’attente du SMS

La technique de la guerre des nerfs

Suis tellement bidon à ce jeu, que Valentin a gagné haut la main. Il a tenu 48 heures le goujat (le pire c’est qu’il n’a sans doute fait aucun effort pour tenir 48h, lui !). Moi ? au mieux j’ai résisté 7 heures, en m’endormant avant de répondre…bonne ruse. Il faudrait développer une application. Genre : Valentin t’envoie un SMS. L’appli te bloque minimum 2 heures (au prorata de son temps moyen de réponse) avant que tu puisses répondre, voire même réagir. Juste ça lâcherait un « vu », comme disent les ados. Y a pas un développeur qui traine qui peut programmer ça ? On va cartonner avec ce produit. J’écris la page de vente. Avec l’app « SMS de Loveuse », rend n’importe quel homme fou de toi en te rendant mystérieuse et désirable !

La technique de dressage canin

J’ai donc essayé le renforcement positif. Un gentil message à chaque fois que j’en avais un. « Oh mais que ça me fait plaisir que tu trouves le temps malgré ta charge mentale de femme mariée de m’écrire de si bon matin un petit mot slave qui sonne si mal en français ». Technique de merde, qu’aucun coach sérieux ne recommande. Je rappelle qu’il faut attendre minimum 2 heures avant de répondre, dans tous les cas !

La technique de dressage félin

Tu sais bien que quand un chat fait une bêtise, il te regarde malgré tout de haut. Tu vis chez ton chat, ne l’oublie pas. Mais quand même, par le passé, mon chat avait osé grimper sur le plan de travail de la cuisine en présence du Jules du moment, ancien rugbyman, à la carrure que tu imagines. Il avait saisi cette pauvre bête par le cou, l’avait regardée droit dans les yeux, en disant fermement non. Figure-toi, que 2 ans après, le chat n’est toujours pas remonté sur le plan de travail, alors que ça fait bien longtemps que le Jules a disparu, lui, of course !

Pour te dire quoi ? J’étais enragée de n’avoir aussi peu de considération. J’avais l’impression d’être un plan cul de temps en temps, entre 15h et 17h, quasi pas de messages, ni d’appels jusqu’au prochain passage ou à la prochaine escapade. J’ai donc attrapé Valentin par la peau du cou, je l’ai regardé droit dans les yeux, et …il m’a sauté dessus. Variante : et je me suis réveillée. Variante : c’est un Valentin gigantesque qui me saisit par le cou. Je suis une petite marionnette qui s’agite désespérement sous son bras tendu. J’ai rêvé ma colère. J’ai rêvé de pouvoir crier et m’énerver. Mais, en vrai, j’ai fini mon puzzle de 1000 pièces, entamé 8 mois avant, pour calmer ma frustration.

La technique de Véronique

Véronique Kohn, si tu me lis un jour, sache que tu es une déesse parmi les Love Coach du web. D’ailleurs tu n’es pas Love Coach, tu es psychologue psychothérapeute, un autre niveau quoi. Mon Sauveur et notre idole avec le troupeau de copines. Tu as toujours une conférence qui répond à notre problème, nous ouvre les yeux, nous réconforte et nous fait passer à l’action. Là, j’avais juste besoin d’écouter  » Pourquoi nous refusons de voir les traits toxiques de notre partenaire? » en avançant mon puzzle.

Pourquoi on ne voit pas les signes d’une relation amoureuse toxique?

Magnifier le positif sans voir le négatif

Ce qui est fort drôle, c’est que le lendemain du premier rencart, j’avais déjà écrit un article, précisant que la relation était toxique, mais pas l’homme. Et pourtant, je me suis engouffrée dans cette histoire.

Véronique Kohn le dit très bien. Je me suis focalisée sur ce qui allait bien dans cette relation et me faisait vibrer : sa générosité de coeur, ses caresses, le sexe. Tout n’était pas pourri bien sûr : alors je me suis accrochée aux miettes positives et à mon rêve de conte de fées. Ahhhh mais ouiiiii, c’est sûuuurr quand il aura divorcé, il aura sa maison, ses enfants, son chien et nous vivrons une féérie d’amour.

Alors que la réalité vraie, c’est que quand il a eu sa maison, la première pierre de notre histoire commune, j’ai vécu une soirée bien honteuse, que je te raconte dans cet article. Je te résume : arrivée 21h30, pimpante, après 45 minutes de trajet. Valentin est déjà ivre. Il me fait visiter sa demeure. 22h nous sommes au lit. Il est trop « épuisé » (laisse-moi traduire « épuisé » par « soul ») pour même parler. 22h30, il ronfle et je papote avec le chien en rongeant ma frustration. Voilà la réalité de ma féérie d’amour.

Se faire des films sur le futur au lieu d’analyser le présent

Je me suis donc fait des films avec les passages qui étaient super bien. Nous avons pu faire quelques escapades dans un très chouette lieu de vacances ! Là-bas, nous n’étions que deux. Libres d’être ensemble, de nous afficher en couple, de vivre. Et j’ai pris ces moments de parenthèse pour ma future réalité.

Au retour de ces escapades, je ne ressentais que la tristesse, l’attente et la frustration. Je passais d’une relation « ON » paradisiaque à une relation totalement « OFF ». Finalement, il y a peu d’hommes qui m’ont offert aussi peu que lui. De manière lucide, j’étais en couple avec un homme qui passait au mieux 2 heures avec moi l’après midi, dans ma chambre uniquement, pour ne pas être vus ensemble. Pas de resto, de ciné, de randos, de pique nique, de repas partagés… Rien qui ne se construit ensemble. Aucun projet, même pas la possibilité de planifier sa prochaine venue. Heureusement que je travaille sur le web avec une grande liberté horaire, ça m’a permis d’avoir cette belle histoire ha ha. Quand j’exprimais un peu trop ma frustration, hop, il m’offrait une escapade pour me faire tenir et me rappelait que sa frustration à lui était tout aussi forte.

À l’entendre, j’étais une femme merveilleuse. Il me trouvait « belle »…. et pas « bonne » comme mes ex. Cela m’avait attendrie bêtement. La partie de mon corps qu’il préférait était mon ventre et il posait souvent sa tête dessus, parfois même en s’agenouillant devant moi. Pétard, ce simple geste à la symbolique si forte m’a aveuglée 3 mois. Il faut dire que mes ex posaient plutôt leur tête sur mes fesses ! Bref, il me semblait investi et susceptible de tomber amoureux. Il me susurrait des mots doux dans sa langue de l’Est. Cela me faisait craquer, alors que si ça se trouve, il susurrait « t’es trop bonne » ou « j’adore ton cul » comme les autres et qu’évidemment je n’en pitais pas un mot.

Arrêter de gâcher son temps

Suite à l’écoute de Sainte Véronique Kohn, j’ai décidé d’arrêter de gâcher mon temps. J’ai fait le constat, aidée par les copines, que j’étais triste et frustrée 75% du temps dans cette histoire et que ça, c’était la réalité et pas du blabla.

J’ai analysé mes besoins fondamentaux. Je lui ai donné les clés pour que je sois heureuse dans notre histoire. C’est à dire les points que je ne peux pas négocier sans m’oublier. Pour moi, il aurait suffi qu’on s’appelle un peu plus ou qu’il m’envoie plus de SMS. Je n’avais pas forcément besoin de le voir plus, j’aurais pu comprendre et attendre qu’il soit plus disponible, mais j’étais incapable de le faire sans me sentir en lien avec lui. Je ne supportais plus cette relation en mode ON/OFF. D’ailleurs, il m’était de plus en plus dur de passer en mode ON, dès qu’il arrivait, alors que j’avais rongé mon frein les jours précédents. Et bien qu’a répondu Valentin? Je te le donne en mille !

Mettre fin à la relation toxique en se respectant

« Ok, je te comprends, je m’excuse, j’étais sincère avec toi, mais là je ne peux pas t’offrir plus, je n’ai plus de bande passante ! »

Whatttttt????? Mon super Mâle n’était pas prêt à faire l’effort de quelques SMS pour moi? Ce qu’il ne faut surtout pas traduire par « Je ne vaux même pas 2 SMS par jour », même si la tentation est forte en cette période d’abattement. C’est vraiment un raccourci dans lequel je ne dois pas tomber dans ma phase anéantie. Ma valeur ne se compte pas en SMS quotidiens reçus. Je suis une femme bien, ce n’était juste pas le bon partenaire pour moi, ni le bon moment.

Note quand même, il n’est vraiment pas malin. A l’époque de Chat GPT, où l’IA te les rédige tout seul les SMS ! Où est le développeur d’App ? J’ai envie de créer « SMS de Loveur », la première app, connectée à l’Intelligence Artificielle, qui rédige pour toi tes SMS de Loveur. Rends les toutes folles de toi en envoyant régulièrement des textos qui vont les faire craquer, sans même avoir à y penser.

Je n’ai même pas cherché à négocier avec lui. J’ai décidé de me nourrir. De faire des choses pour moi, qui me font vibrer. Je me suis programmée une très belle année, avec des projets qui font sens, pour me renforcer et rester alignée. Je me rends compte à quel point toute cette frustration avec lui était un frein à main dans mon quotidien. Que j’étais souvent triste pour lui, à attendre qu’il me contacte. Et comme dit Véro, on n’a pas de bien plus précieux que notre temps. Inutile de le gâcher.

Qu’ai-je appris sur moi dans cette relation?

Connaître ses fondamentaux

Alors au final, qu’ai je appris dans cette nouvelle aventure ? J’ai encore échoué mais au moins j’ai essayé. En toute sincérité, je ne suis plus à un échec près. J’ai mis fin à temps à cette relation. Je sais que je vais vite m’en remettre, d’autant plus vite que je n’avais pas d’habitudes avec lui, c’était bien là le problème…bon et tu l’as compris, ce ne sont pas ses SMS qui vont me manquer !

Je me suis bercée d’illusions car le sexe avec lui était fantastique (mais de ce point de vue là, je ne me plains pas non plus de mes derniers partenaires) et il était extrêmement tactile. Il me supportait des heures dans ses bras à me caresser tranquillement. C’est vrai que ces câlins-là vont me manquer. Ça fait vraiment du bien de s’endormir dans des bras rassurants. Mais, en analysant froidement les statistiques, je n’ai dormi que 3 fois avec lui en plus de 3 mois. Et les 3 fois étaient tellement inattendues et exceptionnelles… que j’ai dormi les yeux écarquillés d’excitation. ha ha. Impossible de trouver le sommeil. Trop d’intensité.

Prendre confiance en soi

J’ai aussi tilté sur des aspects de ma vie professionnelle grâce à lui. Il a fait HEC. Moi, je me retrouve à gérer mon entreprise sur le web sans avoir fait ce genre d’école. J’avais une grande culpabilité de lâcher mon métier d’origine pour me retrouver à faire du marketing digital, que je juge moins noble. Il a ri. Un de ses profs à HEC leur avait justement conseillé de changer de métier tous les 10 ans, pour se challenger, garder l’attrait et l’énergie de la nouveauté. Avec Valentin, j’ai donc muri, puis parfaitement intégré et assumé la décision de travailler uniquement pour ma boite. Tant pis si mon entourage est septique, inquiet, voire déçu. #je crois en moi.

J’ai tilté sur un autre point assez fou niveau business. Avant de rencontrer Valentin, j’étais persuadée que je ne pourrais pas surmonter le stress et le challenge de gérer mon business, seule, sans homme à mes côtés. J’en discutais avec une amie qui a le même genre de société et qui est plus avancée que moi. Elle avait éclaté de rire avec tellement de spontanéité et sincérité. Je croyais que tu allais me dire que tu avais besoin d’un webmaster ! Mais pas…. d’un mec, c’est tellement…. inattendu ! Je réalise à quel point c’est vrai. J’étais séduite aussi par les capacités professionnelles de Valentin et j’étais sûre qu’il saurait me soutenir et me conseiller. Ce qu’il a fait dans la mesure de son temps disponible avec moi. Finalement, je peux trouver ce genre de compétences ailleurs. Je n’ai pas besoin d’un homme pour gérer mon business. Effectivement, un webmaster, ça oui, c’est plus probable que j’en ai besoin !

Retour serein à la case solo

Je savais déjà, par mes précédentes expériences, que je pouvais parfaitement vivre heureuse en étant célibataire. Je n’en ai plus aucun doute. Aujourd’hui, je prends la décision de ne plus forcer mes relations. Soit, c’est bien et c’est fluide et nous créons des liens sains et harmonieux. Soit, je reste solo et heureuse, ça ne me fait pas peur. Élémentaire. Je prends aussi l’engagement d’être lucide et de respecter mes besoins fondamentaux dans les relations amoureuses, c’est de plus en plus simple en se connaissant mieux.

Allez c’est parti, dans quelques jours, j’aurai la force de jeter les dés pour un nouveau tour de jeu….Je ne suis pas à l’abri d’un double six ! En route pour de nouvelles aventures !

Et toi, dis moi en commentaire, que retiens-tu de mon aventure ?

Myriam.